Le temps des Jeux est un moment particulier qui, avec la présence de délégations de très nombreux pays, ouvre un espace où chacun a sa place, où les diversités sont intégrées, où la fraternité est célébrée. Cela est heureux au cœur même des difficultés et des tensions que beaucoup traversent.

La cérémonie d’ouverture a offert en ce sens un spectacle riche, vivant, joyeux, très diversifié.
Elle a aussi à certains moments interrogé et scandalisé.
Chrétiens, nous avons pu nous sentir blessés par ce qui a été vu comme une parodie de la Cène de Notre Seigneur Jésus Christ.
Ce n’est pas ainsi que l’explique celui qui l’a conçue, Thomas Jolly.
Il n’empêche que cette scène a provoqué de nombreuses réactions chez les chrétiens et plus largement.

L’institution de l’Eucharistie en qui les chrétiens reconnaissent la vie donnée de Jésus, livrée pour les siens et pour la multitude, appelle respect pour toutes celles et ceux qui voient en ce geste décisif du Christ, le don par lequel nous accueillons le Salut. On peut comprendre alors que ce qui est perçu comme non-respect ou comme blasphématoire, puisse blesser profondément.

Sans nous laisser entraîner dans une polémique sans fin, que cet évènement soit l’occasion pour nous croyants, de rendre compte de ce qui est précieux et sacré pour nous en ce dernier repas de Jésus et le don qu’Il manifeste. Il y est question de pain partagé, de vie donnée, de sang versé « pour que les hommes aient la vie. » (Jn 10, 10)

C’est de cela que nous avons résolument à témoigner.

+ François Fonlupt
Archevêque d’Avignon